Biographie d’Henri Tomasi par Michel Solis

 

Michel Solis
Henri Tomasi – Un idéal méditerranéen
Esquisse biographique à plusieurs voix, dont la sienne (principale)

 

 

Albiana, 2008

180 pages + iconographie

Format : 22 x 21 cm

ISBN : 978-2-84698-264-1

 


 Quatrième de couverture

La musique d’Henri Tomasi — l’un des derniers grands compositeurs lyriques du xxe siècle — vibre de ses sonorités chaudes et colorées dans le monde entier.

Aujourd’hui, de New York à Rome, de Tokyo à Amsterdam, Barcelone ou Prague, son Concerto pour trompette, ses Fanfares liturgiques ou encore ses œuvres engagées et inspirées par les auteurs majeurs — Camus, Giono, Lorca, Milosz ou Vercors — sont interprétées par les chefs les plus prestigieux : Zubin, Mehta, Seiji Ozawa, Esa Pekka-Salonen. Elles ont fait de ce fils de la Corse, né à Marseille, «un véritable messager d’humanité», selon les mots de Daniel Mesguich en postface.

Reprenant les chemins d’une vie de passions à partir de documents inédits, Michel Solis compose un portrait émouvant de l’homme, méditerranéen et universel, comme une introduction à sa musique. Un homme qui, enfant, désirait être marin et qui, adolescent, fut pianiste dans les cinémas et les maisons closes. À l’âge d’homme, il entama une carrière de musicien et voulut soudainement épouser la vie monastique, pour finalement devenir l’éminent chef d’orchestre de Concertgebouw et de l’opéra de Monte-Carlo, et le compositeur d’opéras fameux tels que L’Atlantide, Don Juan de Mañara ou Le Silence de la mer, représentés sur les grandes scènes européennes.

Écrit par le fils du musicien, cet essai biographique, enrichi par une importante iconographie originale et un catalogue des œuvres, est aussi une première discographique que le jeune compositeur Régis Campo éclaire en analyste de la musique.

 


Revue de presse

 

LE MONDE DE LA MUSIQUE – Octobre 2008 – Jean Roy

Le livre de Michel Solis est le plus complet que l’on puisse imaginer, tant sur le plan biographique que pour le rappel de l’activité créatrice d’Henri Tomasi. Le catalogue des partitions et des témoignages, parmi lesquels on peut citer ceux d’Henri Dutilleux et de Manuel Rosenthal, viennent, en annexe, montrer l’importance de son œuvre

MAGAZINE-OPERA – Janvier 2009 – Jacques Bonnaure

Cette biographie, très documentée, est la première qui lui soit entièrement dédiée. Dans les années cinquante et soixante, Tomasi eut incontestablement à souffrir du discrédit qui frappait tout ce qui n’était pas absolument avant-gardiste. Pourtant sa musique n’était en rien académique ou réactionnaire, pas plus que sa personnalité.

CLASSICA – Janvier 2009 – Pierre Massé

Redécouverte : Tomasi l’idéaliste. Voilà un bon moyen de faire connaissance avec un musicien épris de valeurs humanistes.

DIAPASON – Janvier 2009 – François Laurent

Un portrait vivant, sensible, superbement illustré, fourmillant d’anecdotes. Ces déchirures intimes et spirituelles éclairent d’un jour nouveau un chef d’œuvre comme Don Juan de Mañara où les maux et les faiblesses se trouvent transfigurés par l’Amour. Celui-là même qui rayonne de page en page et qui vous gagne à sa cause.

EUTERPE–  Revue des AMIS de la MUSIQUE FRANCAISE – Janv. 2009 – Lionel Pons

Le résultat est un ouvrage essentiel. Cette biographie est un modèle du genre, en ce sens que le lecteur lambda qui l’ouvre ne peut plus la quitter sans l’avoir finie, elle se lit comme le roman d’une vie « ordinaire », dans lequel un cœur bat à nu. Référence indispensable.

LA LETTRE du MUSICIEN – n° 361, sept. 2008

Cette belle « esquisse biographique » de Michel Solis était nécessaire.

CORSE-MATIN – 12-10 et 26-10 2008 –  Pierre Claverie

Le livre qui vient de paraître est tout à fait remarquable et complet. Il témoigne sans sentimentalisme du parcours atypique d’un artiste magnifique souvent exalté, inspiré et parfois désespéré…

LA CORSE VOTRE HEBDO – 26-09/ 02-10/ 2008  – Véronique Emmanuelli

Il n’y a qu’en croisant les regards que l’on accède à la vérité d’une personnalité et d’une œuvre aux facettes multiples, contrastées sinon contradictoires.  Chaque phrase est un moment intime. Un ouvrage émouvant et des témoignages romanesques à souhait. 

LA MARSEILLAISE – 26-10/ 2008 –  Jacques Freschel

Trente-sept ans après sa mort, la première biographie d’Henri Tomasi est enfin disponible. Un très beau livre, riche en   documents inédits, photographies, extraits de correspondance, témoignages.

LA PROVENCE – 20/12/2008 – Jean Contrucci

Cette musique est immédiatement accessible ayant su, dans son inspiration « sudiste », synthétiser ce qui fait le prix de la musique française : clarté, équilibre, adéquation de la pensée et de la forme. Il était temps de rappeler qui est ce Corse de Marseille dans l’histoire de la musique du 20e siècle.

 


Témoignages

Interviews extraites du film de Paul Rognoni, Henri Tomasi, un idéal universel (2005)

« Henri Tomasi fut un homme préoccupé du monde, un véritable messager d’humanité (…). Pour avoir été le récitant de Tipasa, je puis dire mon émotion lorsque j’entendis pour la première fois l’orchestre de Philippe Bender jouer du Tomasi : une pluie d’avant la pluie, une mer d’avant la mer, une montagne d’avant la montagne étaient là, à portée d’oreille. Et tout cela, non pas illustrait, mais écoutait Camus, son texte, ses idées (…). La musique d’Henri Tomasi est encore inouïe. Il était peut-être écrit sur les portées de son destin que son écriture musicale ne serait pas reconnue, aujourd’hui encore, comme elle devrait. Mais, grâce à ce petit grand livre, on entend déjà au loin, à travers les doutes, les colères, les amours de l’homme, son génie. Cela aussi est écrit. »

Daniel Mesguich

« Tomasi est un compositeur atypique, ou plutôt singulier. Il a une originalité absolue dans son langage, il ne se situe pas dans un courant, dans une école. Ce qui fait la force de cette musique, c’est aussi la solitude esthétique dans laquelle il se trouve.

Ce n’est pas suffisant de dire que Tomasi est un compositeur de la synthèse ou de plusieurs sortes de langages ; c’est un compositeur qui a une patte et un style extrêmement personnels et, dans ce sens, Tomasi est l’un des plus grands compositeurs du XXe siècle.

Dans son Concerto pour violon, par exemple, le lyrisme ne nuit pas à la virtuosité, et la virtuosité ne nuit pas au lyrisme ! Et le brio avec lequel l’orchestration est traitée, la façon dont le violon émerge face à une masse orchestrale aussi imposante m’impressionne. »

Eric Tanguy

« Je trouve que sa musique vient du coeur et même des “tripes” : elle a un côté terrien, solide, que j’aime beaucoup. Certaines musiques sont écrites pour écrire de la musique : chez Tomasi on sent un homme qui s’exprimait à travers sa musique – qui souffrait, était heureux… Et ça pour moi, c’est, si vous voulez, une idendité de la musique d’Henri Tomasi.»

José Van Dam

 


Sommaire

–   Avant-propos

–   I — Un invincible été : « La Coda » : 1969-1971 — « Enfin la paix sur cette stupide planète… »

–   II — La « commedia »

1/ Enfance et adolescence : Marseille et Corse 1901-1920

2/ Études au CNSM de Paris : 1920 -1927

3/ Premiers succès d’une double carrière : 1928-1939

–   III – L’amour

1/ Odette Camp : Madame Henri Tomasi

2/ Maryse : Girolama

–   IV — Quête religieuse et intuition mystique (1940-1944)

–   V — La révolte

1/ Une renommée européenne : 1945-1958 Les lauriers de maestro

2/ Renouveau créateur d’un témoin du xxe siècle : 1959-1970

–   VI — Méditerranée, ma mère : utopie et défi de « Mare Nostrum »

–   Postface de Daniel Mesguich : Une musique qui écoute

– Témoignages de Serge Baudo, Henry Bonnefoy, Henri Dutilleux, Dévy Erlih, Marcel …..Mihalovici, Manuel Rosenthal, Eric Tanguy, José Van Dam, Vercors

–   Elements bibliographiques

–   Catalogue des oeuvres

–   Index des noms cités

–   Association Henri Tomasi

–   Présentation du CD « Trois œuvres humanistes » par Régis Campo

 


Remise du Prix de la Collectivité Territoriale de Corse 2008
Jeudi 15 Octobre 2009

 

Institué en 1984 par l’Assemblée de Corse dans le cadre de sa politique en faveur de la langue et de la culture corses, le Prix de la Collectivité Territoriale de Corse récompense chaque année, les deux meilleures oeuvres littéraires ou scientifiques relatives à la Corse, rédigées en langue corse et en langue française. Chacun des deux prix est doté de 5 000 euros, directement attribués aux auteurs primés.

Le Prix de la CTC 2008 pour l’ouvrage en langue française a été décerné à Michel Solis pour « Henri Tomasi, un idéal méditerranéen », publié aux éditions Albiana.
Ces prix ont été officiellement décernés aux lauréats, le jeudi 15 octobre 2009 à 18h30 à l’Hôtel de Région par Ange Santini, Président du Conseil exécutif de Corse et Camille de Rocca Serra, Président de l’Assemblée de Corse, en présence de Simone Guerrini, Conseiller exécutif délégué à la Culture et Marie-Jean Vinciguerra, Président du Jury du Prix de la CTC.

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