2024 – Projet européen de coproduction en 2027
de l’opéra Miguel Mañara (Don Juan de Mañara) d’Henri Tomasi
Deux grandes figures seront à l’honneur durant l’année 2027 : le personnage historique de Don Miguel Mañara et l’écrivain Oscar Milosz, auteur du chef d’œuvre dramatique Miguel Mañara.
À la faveur de cette coïncidence de dates, nous proposons de créer les conditions d’un événement musical majeur : la coproduction dans plusieurs pays européens de l’un des grands opéras français du 20ème siècle, composé par Henri Tomasi : Miguel Mañara (Don Juan de Mañara).
Acte I, 1
Un contexte d’exception
L’année 2027 verra en effet la conjonction d’une double commémoration susceptible d’intéresser plusieurs pays européens : le 400ème anniversaire de la naissance de Don Miguel Mañara (1627-1679), et le 150ème anniversaire de la naissance du poète et écrivain Oscar V. de L. Milosz (1877-1939), qui a fait de ce personnage historique le protagoniste de son œuvre théâtrale la plus célèbre.
Fondateur de la Santa Caridad, institution caritative toujours active à Séville, Don Miguel Mañara a été considéré à tort par les écrivains romantiques comme le modèle historique du mythique Don Juan. Référence de l’histoire et de la culture sévillane, la figure de Mañara reste ainsi très présente de nos jours, non seulement en Espagne, mais dans plusieurs pays d’Europe, par ses incarnations littéraires et scéniques. En dépit de plusieurs procès en canonisation il n’a pas été reconnu comme un saint par l’Église.
Hôpital de la Santa Caridad à Séville
Portrait de Don Miguel Mañara par Juan de Valdès Real
Reprenant ce modèle, Oscar Milosz nous a laissé le portrait saisissant d’un Don Juan transfiguré par l’amour. Son Miguel Mañara (1912), « Mystère » en six actes, a été traduit dans de nombreuses langues, notamment dès 1919 en polonais. Il a contribué à la notoriété de Mañara, tout particulièrement en Italie, où la réception de la pièce depuis plus d’un demi-siècle se caractérise par une ferveur qui ne faiblit pas.
Quant à Oscar Milosz lui-même, cousin du Prix Nobel de littérature polonais Czeslaw Milosz, il est un immense poète de langue française originaire de Lituanie. De 1920 à 1939, il fut aussi le premier représentant diplomatique de ce pays en France. Oscar, issu d’une vieille famille polono-lituanienne du côté de son père était d’origine juive polonaise par sa mère, et petit-fils d’une cantatrice italienne de la Scala de Milan. Il fut, selon l’un de ses contemporains, « le plus beau don que l’Europe ait fait à la France ».
Portrait d’Oscar Milosz par André Aaron Bilis
Le drame lyrique de Tomasi : un chef-d’œuvre
Du chef-d’œuvre dramatique de Milosz, le compositeur français Henri Tomasi (1901-1971) a tiré à son tour un chef-d’œuvre, son opéra Miguel Mañara, sous-titré Don Juan de Mañara.
Ce drame lyrique en 4 actes et 6 tableaux fut composé entre 1941 et 1944, partiellement à Marseille et au monastère de la Sainte-Baume où le musicien projetait alors de devenir moine. Contraint d’abréger le texte de Milosz qu’il admirait, il en respecta la structure comme la lettre et l’esprit. Il en résulte un livret d’une rare beauté dans le répertoire de l’Opéra.
Portrait 1949 (photo Arriat)
Quant à la musique, voici ce qu’en novembre 1952 écrivait Paul Gilson, directeur des services artistiques de la Radiodiffusion française (1946-1963) au lendemain de la création de l’œuvre en concert au Théâtre des Champs-Elysées : « Ai-je besoin de vous dire à quel point votre succès m’a réjoui ? J’en suis d’autant plus heureux que je trouve votre partition d’une beauté digne de l’œuvre qui l’a inspirée. J’ai beaucoup aimé votre Don Juan de Mañara dont la musique est désormais inséparable du Mystère de Milosz ».
L’enregistrement qui en fut fait a été gravé en CD – 40 ans plus tard – ce qui lui valut un Grand Prix de l’Académie du Disque en 1992. Dans le livret de présentation du CD, Jacques Bourgeois, grand critique des années 1950-1980, écrivait : « Don Juan de Mañara incontestablement est une œuvre de théâtre autant que de musique, et à ce titre, il faut probablement la considérer comme le seul grand opéra français écrit depuis la guerre avec Dialogues de Carmélites de Poulenc ». Ce CD fut élogieusement présenté à la télévision par Eve Ruggieri.
C’est à l’Opéra de Munich – dans une traduction allemande – que ce drame lyrique fut créé à la scène, le 29 mars 1956, en présence de l’Ambassadeur de France en Allemagne, Louis Joxe, et radiodiffusé sur la R.T.F. et la Radio Bavaroise.
Cette création fut alors présentée comme « un événement européen », témoignant sur le plan culturel des débuts de la politique de réconciliation franco-allemande.
L’œuvre fut reprise ensuite à Bruxelles au Théâtre de la Monnaie (1958), au Teatro Nacional de Sao Carlos de Lisbonne (1965), puis – enfin – en France, à Mulhouse (1967), Tours (1981), Nantes (1984), Marseille (1988) et Limoges (2002 et 2006), totalisant une quarantaine d’exécutions à la scène et en concert.
Opéra de Munich – 1956 – mise en scène, Rudolf Hartmann
Opéra de Marseille – 1988 – mise en scène Charles Roubaud
Opéra de Limoges – 2006 – mise en scène Filip Forgeau
La mise en œuvre du projet
Il convient de souligner que ce sont potentiellement six pays européens – France, Espagne, Lituanie, Pologne, Italie, et Allemagne – qui pourraient être concernés par la recréation de l’opéra. Pour ce faire, nos deux associations comptent travailler au rapprochement de plusieurs maisons d’opéra, dont deux au moins pourraient collaborer à la coproduction, à commencer évidemment par la France, qui devrait assurer le rôle moteur d’une re-création rendant hommage à l’un de ses grands compositeurs lyriques du 20ème siècle, dont l’œuvre théâtrale est trop méconnue.
Associer dans la production et / ou la diffusion, une grande scène française, le Lietuvos nacionalinis operos ir baleto teatras de Vilnius, le Teatro de la Maestranza de Séville, Teatr Wielki – Opera Narodowa de Varsovie, la Scala de Milan, ou la Bayerische Staatsoper de Munich, aurait non seulement du sens au regard des points de convergence exposés en préambule, mais soulignerait la réalité d’une culture européenne commune, notamment dans ce lien puissant d’un mythe littéraire dans son interaction avec le théâtre musical.
La sollicitation de l’Europe, au travers de dispositifs tels que Erasmus+ ou Europe créative, paraît aussi logique que nécessaire au modèle économique du projet. Un consortium européen associant les divers pays évoqués aurait la capacité de mener à terme ce grand, cet ambitieux projet, emblématique des plus hautes valeurs culturelles de notre continent.
Les porteurs actuels du projet
L’association Henri Tomasi, dont le fils du compositeur, Claude Tomasi-Solis est l’initiateur et l’auteur de la 1ère biographie consacrée à son père, concourt à la mise en synergie des divers acteurs potentiels de l’action.
L’association Les Amis de Milosz se donne pour mission depuis 1966 de favoriser le rayonnement de l’œuvre d’Oscar Milosz. Son actuel président, Olivier Piveteau, a écrit et publié une thèse de doctorat qui est une somme, consacrée à la figure de Mañara (en littérature comparée, Paris-Sorbonne, 2003).
Le musicologue Frédéric Ducros-Malmazet, enseignant à CY Cergy Paris Université, spécialiste du musicien depuis 1985, s’est particulièrement investi pour la défense de cet ouvrage, aussi bien par un hommage dans L’Avant-Scène Opéra en 1988 que par la conception pour Forlane du premier enregistrement mondial de l’œuvre. Il est l’auteur d’une thèse « Henri Tomasi, au miroir de sa correspondance » (Sorbonne, 2016)
Chercheur associé à l’IREMUS, le musicologue Christophe Bennet a coréalisé en 2021 le 2ème colloque Henri Tomasi à la Sorbonne, après avoir participé à un 1er colloque, dans le cadre de Marseille, capitale européenne de la Culture 2013. Sa connaissance des dispositifs européens lui permettra d’assurer, au sein de l’association Henri Tomasi, l’ingénierie d’écriture et de suivi des dossiers de financement.
Site internet : https://www.amisdemilosz.com / Contact : olivierpiveteau@orange.fr
Site internet : https://www.henri-tomasi.fr / Contact : ctomasi@club-internet.fr
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Annexe 1
Au XVIIème siècle, un noble espagnol Miguel Mañara se juge comme le pire homme que la Terre ait porté.
Lubricité, tromperies, meurtres l’ont précipité dans une solitude et un désespoir sans limites.
Au cœur de ce néant, la jeune Girolama va alors incarner le souffle de l’amour absolu donnant à tout être la chance d’un accomplissement par l’abandon de soi.
Mais la mort de cet être lumineux va entraîner Mañara au-delà de ce qu’il pouvait concevoir…
Tout au long de cet opéra, l’âme et la chair se font chants pour nous faire entendre et sentir l’indicible par-delà le vide qui suit nos expériences les plus extrêmes.
Quand l’amour n’est plus une quête mais une source, le fini devient l’infini.
Présentation de Julien Girardet
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Annexe 2
DON JUAN DE MAÑARA D’HENRI TOMASI
par Emile Vuillermoz
« Le Journal musical français » – 3 mai 1956
Un très bel hommage vient d’être rendu à la musique contemporaine française par la direction de l’Opéra de Munich. Le surintendant Rudolf Hartmann vient de monter dans des conditions de perfection inégalable, un ouvrage d’Henri Tomasi intitulé Don Juan de Mañara et cette création a obtenu un succès considérable.
Le poème de Milosz, imprégné d’un mysticisme sincère, est écrit dans un style d’une noblesse et d’une grandeur extraordinaire et dans une langue d’une originalité et d’un relief saisissants. Ce texte a inspiré à son musicien une partition directe et prenante, affranchi de tout parti-pris technique, obéissant à la seule suggestion du verbe ou de la situation, usant de toutes les ressources mélodiques, harmoniques, rythmiques et instrumentales dont peut disposer un compositeur de 1956 connaissant à fond son métier et ne reculant devant aucune hardiesse d’écriture lorsque l’action l’exige. Virtuose de l’orchestration grâce à sa longue expérience de la baguette, Tomasi a réalisé une fresque d’une étonnante richesse de couleurs et offrant des mélanges de timbres d’une heureuse audace. Constamment lyrique, tirant de la voix humaine tout son contenu d’émotion et des instruments toute leur puissance de suggestion picturale, la partition de Don Juan de Mañara est un modèle du genre témoignant de la vitalité intacte du théâtre musical. La musique française vient d’être honorée à Munich de façon éclatante.
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Annexe 3
ARGUMENT
La scène est à Séville en l’an de grâce 1656
ACTE I
Premier Tableau : Le Festin. Château de Don Jaime.
La plupart des convives sont pris de vin… Les lumignons agonisent… L’aube est proche…
« Ah ! Comment le combler ce gouffre de la vie ? », s’écrie Miguel Mañara.
« Tu iras à la messe dimanche et tu rencontreras Girolama, noble fille très douce, très sage et très belle »…, conseille Don Fernand, vieil ami du père du séducteur.
… Une ombre écarte un rideau et apparaît à Miguel Mañara : « Je suis l’ombre de ta vie passée »…
Deuxième Tableau : Le jardin de Girolama.
Première rencontre de Miguel et de Girolama.
La pureté de Girolama transforme complètement Miguel Mañara. Il lui avoue son amour. Elle accepte de l’épouser.
ACTE II
Troisième Tableau : La veillée de Girolama.
Trois mois plus tard. Girolama est morte, couchée sur un petit lit blanc sans fleurs. Quatre cierges brûlent. Immobile, Miguel Mañara est accroupi dans un coin obscur de la salle.
Tandis que les esprits dialoguent entre eux, l’Esprit du Ciel est auprès de Miguel Mañara et invite ce « Fils de la Terre » à vivre…
La procession nocturne Corpus Christi du Jeudi-Saint passe sous les fenêtres…
ACTE III
Quatrième Tableau : La Confession. — Parloir du Couvent de la Caridad à Séville.
Après avoir avoué sa vie mauvaise avant sa rencontre avec Girolama, Miguel Mañara se jette à genoux : « C’est le feu de l’Éternel qui me consume, mon Père ». — « Relève-toi, je vais faire préparer ta cellule », dit l’abbé à Miguel Mañara, priant en extase.
cinquième Tableau : Le Miracle. Dimanche de Pâques à Séville.
Foule joyeuse sortant de l’église, Miguel Mañara, devenu F. Mañara, accomplit un miracle. Le peuple se prosterne et baise sa robe.
ACTE IV
Sixième Tableau : La mort. — Cour du Couvent de la Caridad. — Ciel semé d’étoiles. — Le jour arrive.
- Mañara apparaît, une lanterne à la main… Il est très vieux… Il prie… L’Esprit de la Terre lui apparaît et lui montre en vain l’amour d’ici-bas. F. Mañara élève les mains et récite quelques versets du Livre Saint. L’Esprit du Ciel l’appelle… « Me voici »…, répond F. Mañara qui meurt.
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Annexe 4
HENRI TOMASI
Don Juan de Mañara (1944)
Drame lyrique en 4 actes d’après le Mystère d’O.V. de L. Milosz
HISTORIQUE
CONCERTS ET ENREGISTREMENTS
- La 1ère audition mondiale, en concert, eut lieu le 6 novembre 1952 à PARIS, au Théâtre des Champs-Elysées où elle fut enregistrée et radiodiffusée ultérieurement. L’Orchestre National de la Radiodiffusion-Télévision Française était placé sous la direction d’Henri Tomasi. Avec Raoul Jobin (Mañara), Martha Angelici (Girolama), Jacqueline Brumaire (Esprit du Ciel), Bernard Demigny (Esprit de la Terre), André Vessières (Don Fernand, l’Abbé, Frère Jardinier), Paul Cabanel (Melendez), Joseph Peyron (Don Jaïme et 2ème religieux), Henry Vermeil (récitant). Chœurs de la R.T.F. dirigés par Yvonne Gouverné. Présentation de Bernard Gavoty. Cet enregistrement, gravé en CD et édité (Forlane UCD 16652 -16553) a obtenu un Grand Prix de l’Académie du Disque Lyrique en 1992.
- En concert le 22-23 mars 1953, à ANGERS. L’orchestre de la Société des Concerts Populaires d’Anger était dirigé par Henri Tomasi. Mêmes interprètes qu’à la création de 1952, sauf Mañara (Roger Barnier) et l’Esprit du Ciel (Briant).
- Un 2ème enregistrement eut lieu le 21 janvier 1954 à PARIS. Orchestre Radio-Lyrique dirigé par Henri Tomasi. Avec Roger Barnier (Mañara), Martha Angelici, André Vessières, J. Peyron, Lucien Lovano (Melendez), Geneviève Moizant (esprit du Ciel), Jacques Doucet (Esprit de la Terre). Chœurs de la RTF, direction Yvonne Gouverné.
- En concert le 6 décembre 1954, à PARIS, Orchestre Pasdeloup, direction H. Tomasi (…)
- 3ème enregistrement le 21 janvier 1955 à ROTTERDAM, Orchestre philharmonique, direction Eduard Flipse – Avec Raoul Jobin, Christiane Jacquin (Girolama), Larren, Ketelaars, Willemsen, Larseen… – Radiodiffusion sur Radio-Hilversum le 1er mars 1955 (actes 1 et 2) et le 8 mars (actes 3 et 4).
- En concert avec 4ème enregistrement public eut lieu le 3 avril 1958 à PARIS au Théâtre des Champs-Elysées. Orchestre National, direction Henri Tomasi ; Chœurs RTF, direction René Alix. Avec Jacques Bouet (Mañara), M. Angelici, A. Vessières, Simone Couderc, P. Cabanel, Germain Ghislain, Xavier Depraz, Louis Rialland, Marcel Lupovici.
- En concert avec 5ème enregistrement le 3 avril 1969 à la Maison de la Radio à PARIS. Radio diffusions sur France-Culture le 6 juin 1969, ainsi que le 12 mars 1971 en hommage au compositeur après sa disparition. Orchestre Lyrique de l’ORTF sous la direction de Pierre-Michel Le Conte. Avec Michel Caron, A.-M. Blanzat, André Vessières, Liliane Guitton, Frantz Petri, Jacques Villisech, Gérard Friedmann. Chœurs d’opéra de l’ORTF dirigés par Jean-Paul Kreder.
- En concert le 30 avril 1969 à l’Opéra de MARSEILLE. Orchestre des Concerts Classiques dirigé par Pierre-Michel Le Conte. Avec Giuseppe Todaro (Mañara), Colette Herzog (Girolama), Suzanne Sarroca, Frantz Petri, Frank Schooten, Michel Hubert, Francis Dresse, Pierre Héral. Chef des Chœurs Jeno Rehak.
PRODUCTIONS SCÉNIQUES
- La 1ère représentation mondiale eut lieu le 29 mars 1956 à l’Opéra de MUNICH, en langue allemande dans une traduction du Dr. Peter Funk. Elle fut radiodiffusée sur la R.T.F. ainsi que sur la Radio Bavaroise. Huit représentations (au moins) eurent lieu en 1956). La mise en scène était du Professeur Rudolf Hartmann ; décors de Helmut Jürgens. Solistes, chœurs et orchestre de l’Opéra de Munich sous la direction d’André Cluytens. Avec Bernd Aldenhoff (Mañara), Magda Gabory, Marianne Schech, Josef Metternich, Kieth Engens, Max Proebstls, Hans H. Nissen. Cette création, triomphale, eut lieu en présence de l’Ambassadeur de France en Allemagne, M. Louis Joxe. L’enregistrement a été partiellement gravé sur un CD paru en septembre 2015 (MYTO, 2 CD 00336)
- La 1ère représentation en langue française eut lieu le 17 mai 1958 au Théâtre Royal de la Monnaie de BRUXELLES. Mise en scène de Jean-Jacques Etcheverry, décors de Roger Broe, direction musicale René Defossez. Avec Jacques Bouet (Mañara) (…)
- La création scénique suivante eut lieu les 25 et 27 février 1965 au Théâtre San Carlos de LISBONNE, direction musicale de Jean Fournet. Mise en scène de U. Reinhardt, décors d’Alfredo Furiga. Avec Denise Duval (Girolama) et Jacques Bouet (Mañara), Francis Dresse (ténor)
- La 1ère représentation en France eut lieu le 3 mars 1967 au Théâtre de MULHOUSE (représentations suivantes les 4, 5 et 7 mars). Mise-en-scène et direction musicale de Reynald Giovannetti, décors d’Eugène Fuchs. Avec Michel Caron (Mañara), Anne-Marie Blanzat (Girolama), Frantz Petri.
- Représentation le 30 janvier 1981 (et 1er février) au Théâtre de TOURS. Mise-en-scène de Jean-Jacques Etcheverry, décors de Jacques Maillot. Direction Guy Condette. Jean Kriff (Mañara), Anna-Maria Miranda (Girolama), Louis Hagen-William, Jacques Villisech
- Représentations les 15, 17, 19, 21 avril 1984 à l’Opéra de NANTES. Orchestre Philharmonique des Pays de la Loire, direction de Guy Condette. Mise en scène de Jean-Jacques Etcheverry. Décors et costumes de Jean Maillot. Interprètes : André Jobin (Mañara), Andrée Esposito (Girolama), Michèle Herbé (Esprit du Ciel), Louis Hagen-William (l’Abbé), Alain Charles (Esprit de la Terre), Melendez (Patrick Meroni), Didier Henry (Frère Jardinier et 1er religieux), Jacques Villisech (Don Fernand), (Jean-Guy Henneveux (Don Jaïme et 2ème religieux).
- Nouvelle création scénique le 15 mai 1988 à l’Opéra de MARSEILLE (représentations suivantes les 17, 19 et 21 mai). Mise-en-scène de Charles Roubaud, décors de Bernard Arnould, costumes de Katia Duflot. Direction musicale de Serge Baudo. Avec Ramon Alonso Gonzalez (Mañara), A.-M. Blanzat, Pierre Thau, Françoise Garner, Patrick Meroni, Gérard Serkoyan, Jean Brun, Gérard Friedmann.
- Nouvelle production le 1er février 2002 au Grand Théâtre de LIMOGES. Orchestre, chœurs et ballet du Grand Théâtre sous la direction de Guy Condette. Conception scénique et scénographie de Robert Mercier. Avec Jean Goyetche (Mañara), Rima Tawil (Girolama), Jean-Philippe Biojout (Esprit de la Terre), Brigitte Antonelli (Esprit du Ciel), Patrice Berger (Melendez), Paul Medioni (l’Abbé et Don Fernand), Vincent Bertrand (Frère Jardinier et 1er religieux), Dominique Rossignol (Don Jaïme et 2ème religieux).
- Nouvelle production les 27 et 29 janvier 2006 à l’Opéra-Théâtre de LIMOGES. Orchestre, chœurs de l’Opéra sous la direction de Dominique Dournaud. Mise en scène de Filip Forgeau. Décors de Christophe Delaugeas. Costumes de François Siméon. Avec Jean Goyetche (Mañara), Chantal Dionne (Girolama), Jean-Philippe Biojout (Esprit de la Terre), Brigitte Antonelli (Esprit du Ciel), Patrice Berger (Melendez), Paul Médioni (L’Abbé et Don Fernand), Gérard Théruel (Frère Jardinier et 1er religieux), Dominique Rossignol (Don Jaïme et 2ème religieux).
De 1952 à 2006, l’opéra de Tomasi-Milosz totalise une quarantaine d’exécutions (dont les 2/3 au théâtre) dans 4 pays européens (en plus de la France).